Comment un moustique peut-il voler sous la pluie ?

Nous sommes dans le sud de la France. Par une chaude soirée d’été, il tombe un déluge. Réfugiée dans sa maison, la famille Toutlemonde ouvre en grand les fenêtres pour aérer les pièces. « Pas la peine de se protéger des moustiques, de toute façon ils ne pourront pas voler sous ce déluge », pense la famille. Erreur ! Quelques minutes plus tard, ils se retrouvent recouverts de boutons !

Une seule goutte d’eau est aussi volumineuse et surtout cent-soixante fois plus lourde qu’un moustique (avec la vitesse de la chute)* ! Alors comment ont-ils pu traverser le rideau de pluie ?

Lâché sous le déluge, le moustique ne cherche pas à passer entre les gouttes : il fonce droit devant lui ! S’il est percuté au niveau d’une aile, il vire à 50° pour accompagner le choc et pour que la goutte roule sur son aile. En un centième de seconde, il redresse le cap.

Si une goutte heurte le moustique entre ses ailes, la seule issue est de se laisser tomber. Ainsi, l’insecte accompagne la goutte dans sa descente, comme s’il la portait sur son dos. Au bout de quelques centimètres de chute, l’insecte a le temps de pivoter sur lui-même pour laisser la goutte rouler sur son dos.

Et ainsi de suite, de goutte en goutte…

De plus, l’exosquelette (ou carapace) des moustiques est une remarquable armure qui soutient et protège son corps de l’écrasement.

* Masse d’une goutte d’eau : ± 40 mg.

Masse d’une goutte d’eau pendant sa chute : 40 x 8 = 320 mg (= 0,32 g).

Masse d’un moustique : ± 2 mg.

Masse d’une goutte d’eau par rapport à celle d’un moustique : 320 ÷ 2 = 160.